Théâtre et pouvoir au XIXe siècle : l'exemple de la Seine-et-Oise et de la Seine-et-Marne
- Éditeur
- L'Harmattan
- Format
- Livre Broché
- Collection
- Univers théâtral
- Langue
- Français
- Parution
- 04 - 2009
- Nombre de pages
- 359
- EAN
- 9782296079786
- Dimensions
- 16 × 24 × mm
Résumé du livre
Théâtre et pouvoir au XIXe siècle
À partir de 1806, sur ordre de Napoléon Ier, le ministère de l'Intérieur met en place une organisation centralisée du théâtre. La France est alors divisée en une vingtaine d'arrondissements théâtraux. Paris y nomme des directeurs de troupe qui sont dotés d'un monopole d'exploitation ou privilège. En échange, ces « privilégiés » doivent fournir aux préfets leurs répertoires, leurs itinéraires et les noms des artistes de leurs troupes. Le privilège théâtral traverse sans ambages plusieurs régimes politiques, du Ier au IIe Empire, qui profitent ainsi d'une efficace organisation de contrôle d'un art jugé dangereux.
Mais le privilège théâtral souffre d'une grande impopularité. Cette absence de considération est entre autres provoquée par quelques brevetés incompétents. Toutefois, bons ou mauvais, les privilégiés ont tous été victimes d'une résistance acharnée des propriétaires des salles qui revendiquent le droit d'utiliser librement leur bien. Les très nombreux conflits qui en ont résulté, ont terni la réputation d'un privilège dans une province qui s'ouvre alors lentement à l'art dramatique.
Ce livre retrace aussi des parcours de vie pittoresques et picaresques d'hommes et de femmes, émouvants ou affligeants, énervants mais passionnants. Il montre un monde plein d'agitation, de cris, de sueur, de larmes et de rires. La vie théâtrale en Seine-et-Marne et en Seine-et-Oise au XIXe siècle est bien différente de la nôtre ; on y croise des maires énergiques défiant l'autorité du préfet, des brevetés incompétents chahutés par un public indocile, d'autres plus habiles refusant du monde au guichet, des directeurs plus bonapartistes que l'Empereur, des actrices envieuses et comploteuses, des artistes amers aux rêves déçus de gloires parisiennes, des commissaires de police au grand coeur, des claqueurs maladroits, des agitateurs peu téméraires, des militaires hautains et agressifs...