Madrid : petite ville de l'islam médiéval (IXe-XXIe siècles)

Éditeur
Presses Universitaires de Rennes
Format
Livre Broché
Collection
Histoire
Langue
Français
Parution
02 - 2019
Nombre de pages
268
EAN
9782753508231
Dimensions
160 × 240 × 10 mm
CHF 28.30
1 à 2 semaines
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Résumé du livre

Madrid naît au milieu du IXe siècle, fruit de la volonté du prince omeyyade de Cordoue Muhammad Ier : vers 860, l'émir décide de fonder une fortification aux confins septentrionaux de son État sous le nom de Magrit, «là où l'eau abonde». Magrit fut une petite ville fortifiée de quatre hectares, auxquels s'ajoutaient des noyaux d'habitat ouverts et dispersés autour de l'enceinte. Elle était peuplée d'artisans, célèbres pour leur travail de l'argile, de paysans, mais aussi de savants et de fonctionnaires, le gouverneur et le cadi, qui représentaient la cour omeyyade et veillaient à la bonne marche des affaires urbaines. Après la conquête de Magrit par les Castillans en 1085, la ville conserve de ses origines islamiques son nom, qui devient Magerit, puis Madrid, et elle maintient le principal axe de circulation de la petite ville omeyyade, la grand'rue de Magrit formant aujourd'hui la partie finale de la Calle Mayor madrilène. Au bout de celle-ci, se dresse la cathédrale de la Almudena, dont le nom perpétue la mémoire d'un terme arabe, al-mudayna, la citadelle.

À partir des sources textuelles et archéologiques, cet ouvrage s'efforce de suivre le chemin parcouru par Magrit depuis sa fondation jusqu'à nos jours : pour comprendre la genèse de la ville, il faut revenir vers le site qui l'accueille, le nom qu'elle reçoit et l'homme qui décide de la faire édifier. Pour saisir le fonctionnement de la ville, il faut se tourner vers ses territoires, nourricier et administratif, et vers les espaces avec lesquels elle est en contact, celui du Même et celui de l'Autre. L'histoire de Magrit au-delà du XIe siècle est celle des mudéjars et des morisques, celle d'un vif intérêt autour des origines de la ville choisie par Philippe II pour être la résidence de sa cour, celle d'un legs islamique dont la reconnaissance patrimoniale peine encore parfois, en ce début de XXIe siècle, à se faire entendre.