Résumé du livre

Alliant études de cas et théorie dans une perspective qualitative, cet ouvrage propose une analyse détaillée de l'expérience des étudiants européens en séjour d'un an dans une autre culture que la leur.

À partir du concept de "l'étranger", défini par Simmel en 1908, et de la sociologie de l'étranger qui se développe ultérieurement, l'auteur dégage les caractères généraux de l'étranger en tant que "type social". L'étudiant européen voyageur est défini comme un nouvel étranger, figure singulière d'un kaléidoscope où s'inscrivent dans un espace commun de sens migrations et mobilités.

Les entretiens auprès des étudiants livrent des récits riches qui mettent en évidence les caractères constitutifs de l'expérience de mobilité étudiante: le capital de mobilité, les motivations, le rite de passage que représente l'arrivée, les définitions du choc culturel, l'aménagement d'un territoire qui devient familier, la participation à une nouvelle scène sociale, la construction d'un tissu social et le processus d'adaptation. Au cours de l'analyse, on constate que l'expérience de mobilité invite à une nouvelle pensée de l'espace, l'appartenance aux lieux se métamorphosant. En se libérant des origines, les "chez soi" se multiplient et l'espace vital devient portable et mouvant. Des lieux aux liens, on est chez soi là où interactions et conversations unissent à d'autres différents.

Cet ouvrage s'adresse aux enseignants, chercheurs et étudiants, en sociologie, anthropologie, sciences de l'éducation, langues étrangères, ainsi qu'aux étudiants européens ou autres voyageurs qui sauront s'y reconnaître...