Les oublies de romainville un camp

Éditeur
Tallandier éditions
Format
Livre Broché
Langue
Français
Parution
05 - 2005
Nombre de pages
145
EAN
9782847342178
Dimensions
185 × 255 × 9 mm
CHF 43.50
Indisponible
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Résumé du livre

Ils ne sourient pas au photographe mais à leurs codétenus qui font des grimaces au premier étage. Moment de détente à Romainville, dans la cour du fort, un après-midi de l'hiver 1943. Le lendemain, ces «politiques» partiront pour Auschwitz, Mauthausen ou ailleurs. Aucun ne reviendra.

On a oublié le fort de Romainville. Les camps de Compiègne (pour les résistants et les «politiques») et de Drancy (pour les juifs), symbolisent aujourd'hui l'internement et la déportation dans la France occupée. Mais qui se souvient qu'en 1940, les Allemands installèrent à Romainville un de leurs principaux camps d'internement? De 1940 à 1944, 7000 personnes (dont une moitié de femmes) y furent détenues: huit sur dix furent déportées, deux cents fusillées. De là partit, le 24 janvier 1943, le premier convoi de résistantes et de prisonnières politiques envoyées à Auschwitz, celui des «31000», passé à la postérité grâce à Charlotte Delbo. Là tombèrent, en août 1944, les onze derniers massacrés de la région parisienne.

L'histoire mérite de s'attacher à Romainville, et d'abord parce que le fort fut au coeur des politiques répressives de l'occupant. Il en a accueilli, simultanément ou successivement, toutes les victimes: les étrangers, les juifs, les prisonniers de guerre dès 1940; les premiers résistants et les premiers otages à partir de 1941; les femmes, restées seules détenues en 1944.

À partir d'archives et de témoignages, Thomas Fontaine retrace ici les conditions de détention des prisonniers de Romainville. Des documents exceptionnels illustrent ce récit: registre original des détenus, fiches d'internés, photographies de détenus, lettres clandestines, dessins, objets et graffitis réalisés sur les murs des casemates. Cet ensemble remarquable est un hommage aux valeurs et au courage des oubliés de Romainville, antichambre de la mort et de la déportation.