Les assistantes sociales dans la tourmente 1939-1946

Éditeur
L'Harmattan
Format
Livre Broché
Langue
Français
Parution
07 - 2003
Nombre de pages
215
EAN
9782747548939
Dimensions
14 × 22 ×  mm
CHF 26.00
2 à 3 semaines
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Résumé du livre

Si la France des années trente connaît une grave crise morale, elle n'en tentera pas moins d'assurer la protection, économique et sociale, de ses nationaux et ressortissants. La création - en 1932 - du diplôme d'État d'assistante de service social, et la réglementation de cet enseignement si spécifique, plaident en effet en ce sens.

Puis viendra la guerre, bientôt suivie de la défaite. L'improvisation, le recours à des «expédients provisoires», laissent ainsi prévoir, pour le législateur vichyssois, un retour ardu du Service social au sein des pages du Journal officiel... Alors sonnera l'heure du Secours national, tentaculaire et dispendieux, mais décidé à «revisiter», au moins partiellement, la notion de Centre social. La Révolution nationale entend bien, en effet, sommer les assistantes sociales - par delà leur absolue diversité - de porter en tous lieux «la bonne parole du Maréchal».

Du fond de la nuit, pourtant, des assistantes de service social devaient rejoindre les forces gaullistes ou passer à la résistance clandestine. Quant à la Collaboration elle tentera de créer, de toutes pièces, des corps parallèles. Peine perdue...

Unions, corporations et syndicats s'investiront, pour leur part, dans la recherche d'un statut spécifique aux Assistantes sociales. Ces démarches ne seront pas vaines car la très importante loi du 8 avril 1946, relative à l'exercice des professions d'assistante ou d'auxiliaire de service social, s'efforcera ensuite de donner une réglementation générale à cette véritable «mission» de service public. Il est vrai que le Service social était alors devenu un des rouages essentiels d'une nation libérée, mais meurtrie... et qu'il devait constituer l'une des pièces parmi les plus importantes de l'échiquier politico-social des «trente-glorieuses».