«Alors que la croissance économique des "trente glorieuses" et la stabilité
des emplois avaient permis à la classe ouvrière de s'affranchir progressivement
de la pauvreté, la transformation rapide des marchés et des modes
de production, ainsi que les restructurations d'entreprises et les politiques de
flexibilité de la main-d'oeuvre, ont abouti à de nouvelles souffrances parmi les
salariés. Un constat s'impose : avoir un emploi ne met plus systématiquement
à l'abri ni de la pauvreté matérielle, ni de la détresse psychologique».
Publié en 2000, ce livre repose sur une enquête à la fois quantitative
réalisée, entre 1995 et 1998, auprès de 1 000 salariés de plusieurs
entreprises. Il conserve, de l'avis de son auteur, tout son
intérêt, à savoir une analyse des logiques contemporaines de l'intégration
professionnelle qui prend en compte deux dimensions de la
précarité : l'insatisfaction au travail et l'instabilité de l'emploi. Une
préface inédite replace les résultats dans le débat social de l'époque
et présente les évolutions récentes ainsi que les recherches réalisées
depuis la première édition.