Le Christ pervers : dans les entrailles du christianisme

Éditeur
Golias
Format
Livre Broché
Langue
Français
Parution
02 - 2009
Nombre de pages
238
EAN
9782354720469
Dimensions
130 × 200 × 10 mm
CHF 25.70
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Résumé du livre

Le Christ pervers

Cet ouvrage important décrypte le christianisme de l'intérieur avec les outils de la psychanalyse et apporte une vision complètement nouvelle à propos des questions qui se posent actuellement dans la critique même du christianisme. Une vision qui « déconstruit » selon la formule derridienne pour reconstruire autrement. Un livre fondamental parce que fondateur d'un christianisme libéré, enfin, de ses scories.

En acceptant pour un fait avéré que le Christianisme a représenté au cours de l'histoire une force compatissante et promotrice de dignité de la personne humaine, il ne semble pas moins évident qu'il ait été marqué non seulement par des défauts individuels inévitables mais surtout par une « malformation génétique » qui a débuté dès la première communauté de Jésus qui lui a attribué la même structure binaire de l'Empire Romain.

Dans le but d'élever le Nazaréen au-dessus de toute autre créature humaine, les disciples introduisent - pour employer un langage propre à la biologie - dans son ADN la « double hélice » de l'Empire. Dans l'ADN de l'Empire, une hélice est celle de l'Empereur, vénéré comme « Fils de Dieu et Sauveur », qui exige « des sacrifices » ; l'autre est celle du peuple, « serviteur et victime » qui doit « se sacrifier ». Une fois que la « double hélice impériale » a été implantée en Jésus, il est logique qu'il devienne à son tour Fils de Dieu et Sauveur (comme Auguste), mais en même temps serviteur et victime (comme le peuple).

Cette mutation est transmise aux Églises chrétiennes qui développent deux noyaux psychodynamiques déséquilibrés : l'un auto-divinisant et potentiellement sadique-dominant-colonialiste, l'autre soumis-masochiste, résigné à s'immoler. A cause de la « malformation génétique » déjà évoquée, commence dans le Christianisme une nette séparation entre le Jésus historique et le Christ Ressuscité, entre l'Unique Rédempteur véritable (Jésus Christ) et les non authentiques, entre une Eglise parfaite (Catholique romaine) et celles qui ne le sont pas, entre prêtres et fidèles, entre loi et compassion. Dans l'hypothèse que l'analyse menée jusqu'ici soit digne de foi et d'attention, il semble peu probable que le Christianisme puisse se débarrasser du désordre narcissique en répétant « mea culpa », en convoquant conciles et réunions oecuméniques, en organisant des campagnes de réformes, en encourageant l'ascèse personnelle et la prolifération d'Églises « indépendantes », initiatives certes utiles mais insuffisantes pour guérir une pathologie qui ne concerne pas des éléments simples du corps ecclésial mais la transformation d'une « malformation » qui n'est pas présente dans la tradition évangélique. Comme le montre aussi l'auteur de cet ouvrage qui fait bouger les lignes de l'aventure chrétienne.