L'archipel de la gouvernance mondiale : ONU, G7, G8, G20...

Éditeur
Dalloz
Format
Livre Broché
Collection
Les sens du droit, Essai
Langue
Français
Parution
07 - 2012
Nombre de pages
116
EAN
9782247119301
Dimensions
150 × 210 × 10 mm
CHF 31.90
2 à 3 semaines
Ajouter au panier Ajouter à ma liste

Résumé du livre

L'archipel de la gouvernance mondiale

ONU, G7, G8, G20...

Aux lecteurs convaincus de l'importance de la culture juridique, Les sens du droit entendent proposer une intelligence critique des sociétés contemporaines et des débats qu'elles suscitent.

L'expression est si répandue que l'on ne s'étonne plus de l'usage d'un mot, « gouvernance », ignoré de notre vocabulaire il y a un demi-siècle. Mais à peine s'est-on habitué à voir les dirigeants de 7 à 8 grands pays industrialisés (G7 puis G8) se réunir pour décider de la « gouvernance » des affaires économiques du monde, que surviennent d'autres Sommets rassemblant, cette fois, 20 États du Nord comme du Sud, vieilles puissances comme jeunes émergents, fiers de leurs populations et de leurs richesses. Ces aréopages restreints et donc réputés sérieux ne peuvent-ils être tentés, au-delà de leurs réflexions sur les finances, la monnaie, le développement, de prendre en main la conduite de notre globe ? Est-il possible d'imaginer l'édification d'une nouvelle structure internationale couronnée par cet étroit groupe de 20 chefs d'État, épaulés par les directeurs des grandes organisations internationales et flanqués, pour la bonne règle, du Secrétaire général de l'ONU ?

Celui-ci n'est pas dupe. Il a vu sans plaisir le G20 se proclamer « principale instance pour la coopération économique internationale » et il s'épuise à proposer des réformes qui ne mobilisent pas l'attention des grands de ce monde. L'ONU rendra-t-elle armes et rameau d'olivier au G8 et au G20 ? Ce serait méconnaître qu'elle seule dispose, par Traité, du pouvoir de contrainte. Ce serait ignorer la résistance de 173 pays à toute nouvelle super structure.

Le thème de la gouvernance mondiale n'implique donc pas nécessairement la montée en puissance d'un groupe restreint de décideurs. Au contraire d'une architecture hiérarchisée, l'image du monde contemporain est plutôt celle d'un archipel d'institutions, groupes restreints et ONU, réglant les affaires selon leurs moyens propres. Ce modèle peut fonctionner si chacun de ses composants accepte de traiter avec autrui selon des règles simples tirées des principes de liberté et d'égalité, bref, si à l'expression de « gouvernement » hiérarchique on préfère la pratique très simple du multilatéralisme.