La révolution des signes : l'art à l'église (1830-1930) Eglise 1830 1930
- Éditeur
- Cerf
- Format
- Livre Broché
- Collection
- Histoire religieuse de la France n° 29
- Langue
- Français
- Parution
- 01 - 2007
- Nombre de pages
- 429
- EAN
- 9782204081849
- Dimensions
- 150 × 240 × 30 mm
Résumé du livre
La révolution des signes
Rassemblant une trentaine d'études sur l'art religieux des XIXe et XXe siècles, La Révolution des signes entend expliquer la diversité apparente des styles à l'église après l'abandon de ce qu'il est convenu d'appeler le néo-classicisme. D'autres ouvrages l'ont fait avant lui, notamment à partir des années 1930, mais dans un dessein polémique : il s'agissait de dénoncer l'incapacité supposée du XIXe siècle à trouver un style pour l'église et d'en déduire un manque d'authenticité de sa part dans l'expression de sa foi. On constate, au contraire, que la multiplicité des styles historiques (gothique, roman byzantin, etc.) exprime la détermination du catholicisme à accompagner étroitement toutes les aspirations du temps : la passion pour l'histoire nationale, pour l'Orient, pour l'archéologie, pour l'industrie et ses nouveaux matériaux, l'ambition de démocratiser les connaissances et le goût de l'oeuvre d'art. Mais on observe plus encore, dans cette chronologie séculaire que marque le passage du néo-gothique vers l'abstraction, une tendance qui conduit d'une époque, les années 1830, passionnée par la multiplication des images, des couleurs et des sujets, à une progressive raréfaction, intellectualisation et non-figuration : la « révolution des signes ». La seconde moitié du XVIIIe siècle avait déjà connu ce phénomène qu'inverse le romantisme : le primitivisme néo-paléochrétien qui se profile avec l'avancée du XXe siècle se combine avec un effort qui vise au rejet de l'ornement et conduit à la modernité. Au total, de Viollet-le-Duc au père Couturier, l'art à l'église, au long du siècle qui court jusqu'aux années 1930, révèle une vitalité prodigieuse dont l'héritage s'impose au XXIe siècle.