Juin 40, la négociation secrète : les communistes français et les autorités allemandes

Éditeur
Ed. de l'Atelier
Format
Livre Broché
Langue
Français
Parution
12 - 2006
Nombre de pages
207
EAN
9782708238664
Dimensions
140 × 220 × 10 mm
CHF 22.90
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Résumé du livre

Cet ouvrage rend compte de la découverte d'un document d'un exceptionnel intérêt historique pour l'histoire du communisme en France. Retrouvé sous scellés aux Archives de Paris, un carnet de notes révèle l'argumentaire qui servit de base à la négociation entre Maurice Tréand, représentant du PCF, et Otto Abetz, représentant de l'occupant nazi en France, pour obtenir la reparution de l'Humanité et la légalisation de l'activité communiste en juin 1940. Le texte de ce carnet de notes, reproduit intégralement dans ce livre, éclaire sous un jour nouveau la nature des tractations entre les responsables communistes et les autorités allemandes. L'opposition du Parti communiste français à la guerre «impéraliste», la défense du Pacte germano-soviétique, la condamnation des «gouvernements bourgeois» où figure «le juif Mandel» et l'implantation ouvrière du Parti sont les arguments présentés aux Allemands par la direction communiste pour conclure une alliance garantissant la paix sociale dans la France occupée.

Dès le 20 juin, une partie des négociateurs communistes est arrêtée par la police française puis libérée sur l'intervention des autorités allemandes. Ces négociations se prolongeront jusqu'à la fin du mois d'août, néanmoins dès la deuxième quinzaine de juillet, les Allemands doutent de la fiabilité d'un accord et les communistes commencent à comprendre le piège. Dans le même temps, la direction communiste publie clandestinement l'Humanité et l'«Appel au peuple de France» dit «Appel du 10 juillet 1940» demandant de ne pas accepter l'ordre vychiste.

Comment des responsables de la direction communistes comme Jacques Duclos et Maurice Tréand ont pu, à ce point, abandonner leurs convictions antifascistes pendant que d'autres tels Gabriel Péri et Charles Tillon, refusaient de se compromettre et jetaient les bases d'un combat futur contre l'occupant? À partir de 1941, pendant quatre ans, les communistes massivement engagés dans la Résistance paieront chèrement «l'impôt du sang»: déportations, fusillades, massacres, tortures... En 1949, un rapport du secrétariat du PCF, resté secret et que ce livre publie, condamnera explicitement les négociations de juin 40...