Figures du suicide et problématiques dépressives

Éditeur
Presses Universitaires de Paris Nanterre
Format
Livre Broché
Collection
Libellus
Langue
Français
Parution
03 - 2022
Nombre de pages
429
EAN
9782840163664
Dimensions
120 × 180 × 20 mm
CHF 24.00
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Résumé du livre

« Celui qui se donne la mort voudrait vivre. » Cette vérité, mise au jour par Schopenhauer, je n'ai eu de cesse de l'entendre dans le discours des survivants au suicide que j'ai rencontrés, sous la forme « je ne voulais pas mourir, je voulais que ça s'arrête », « ça » désignant la souffrance. Et si, paradoxalement, le suicide interrompu signifiait une volonté de survivre psychiquement ? Suicide interrompu car l'intention de mourir est bien ici déterminante : c'est parce qu'il y a eu intervention d'un tiers, la réanimation médicale, que la mort du sujet n'est pas advenue. La clinique des survivants révèle en effet cet étrange paradoxe : se tuer physiquement pour survivre psychiquement à la souffrance engendrée par la perte de l'objet aimé. C'est bien parce qu'il est confronté à la menace d'un effondrement que le sujet décide de se tuer, le suicide apparaissant comme une défense contre l'angoisse, en d'autres termes, comme un symptôme de la dépression. Il s'agit donc d'appréhender ce paradoxe en interrogeant non seulement les symptômes dans leur rapport aux problématiques dépressives, mais aussi la place de la mort dans la vie psychique. Attribuer un sens à la mort, l'intégrer à la vie psychique, la lier au vivant, apparaissent en effet comme des éléments indissociables de toute forme de guérison.