Discours sur la légitimation actuelle de l'artiste

Éditeur
Encre Marine
Format
Livre Broché
Langue
Français
Parution
10 - 2012
Nombre de pages
99
EAN
9782350880600
Dimensions
170 × 230 × 10 mm
CHF 32.50
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Résumé du livre

Sur quelle base reconnaît-on aujourd'hui à un individu le droit de se dénommer «artiste» ? Qui est ce «on» dont l'artiste dépend pour gagner sa légitimation ? Sur quels critères «objectifs» repose l'obtention de son statut ? Plus généralement, de quoi dépend la qualification de l'artiste ? Voilà des questions que la sociologie a souvent été amenée à résoudre avec plus ou moins de succès. Or, ici, il ne s'agit pas de cela. C'est en philosophe que je tente d'y répondre, en m'inscrivant délibérément dans le prolongement d'une interrogation déjà entamée sur le fondement à la fois éthique et esthétique de la création artistique - dans la perspective, donc, de ce que j'ai appelé l'esth/éthique.

En prenant pour fil conducteur la dernière définition normative que l'Unesco a proposé de l'artiste, le présent opuscule - une conférence à l'origine, d'où sa brièveté - montre comment le critère de légitimation s'est déplacé de l'art à la culture, c'est-à-dire des oeuvres (artistiques) aux produits (culturels). Je me demande ainsi, non sans vivacité et combativité, de quel monde relève ce critère qui, sous couvert du contraire, prive radicalement l'artiste de cette souveraineté qu'il avait pourtant conquise de haute lutte au nom de la modernité ? Au critère de la responsabilité, toujours singulièrement assumée, de l'artiste devrait-on préférer ceux de sa reconnaissance extérieure et mondaine, qui ne sont en réalité rien de moins que ceux dont se soutient la Culture à majuscule pour persévérer dans son être ?

Le présent «Discours» est suivi d'une discussion avec Francis Marmande au sujet de la notion de «souveraineté», au sens singulier que lui a donné Georges Bataille.